vendredi 14 janvier 2011

Interview - Danai Udomchoke : " Repasser par les Futures, c'est dur "

Comme je l'avais annoncé au début de ce blog, quelques interviews de joueurs du circuit ATP viendront égayer le site. Evidemment, pour des raisons pratiques mais aussi d'intérêt, je privilégie les témoignages de joueur moins connus. Le premier à ouvrir cette rubrique est le Thaïlandais Danai Udomchoke. Ancien 77e mondial (début 2007), il a été le partenaire de Srichaphan en Coupe Davis et compte comme meilleurs résultats sur le grand circuit un 3e tour à l'Open d'Australie 2007 (victoire sur Ferrero et défaite en 4 sets contre Djokovic) et un quart à Pékin en 2006. Udomchoke, qui compte 8 titres en Challengers et 2 en Futures, a connu une grave blessure à l'épaule l'an passé et il s'est retrouvé 8 mois sans jouer... et sans classement. Revenu au 459e rang, il est actuellement engagé dans les qualifs de Melbourne où il est à un match du grand tableau. Il a accepté de répondre à mes questions.

Qu'est ce qui est le plus dur lorsqu'on connaît un arrêt sur blessure aussi long ?
Danai Udomchoke : Déjà, tout le travail que j'ai du faire pour renforcer mon épaule. Je repartais de zéro y compris avec le reste du corps, il faut tout réadapter. Au début, c'était très dur car j'avais l'impression de ne plus contrôler la balle comme avant. Je devenais fou et j'ai craint de ne pas vraiment retrouver mon tennis. Mais avec l'entraînement, le travail, ça paye.
Comment avez-vous vécu votre retour à la compétition ?
D. U. : J'ai repris sur les plus petits tournois, les Futures. D'abord pour reprendre confiance, mais aussi pour retrouver un classement. Même si ça me faisait plaisir de retrouver la compétition, mentalement, ce n'était pas facile de repasser par là. J'ai perdu rapidement lors de mes trois premiers tournois mais après, j'ai enchaîné avec deux victoires de rang dans les Futures au Japon. C'était vraiment un super sentiment de regagner des trophées.
Vous avez déjà récupéré un classement honnête. Quels sont vos objectifs pour 2011 ?
D. U. : J'adore jouer sur gazon donc j'espère pouvoir participer en juin aux qualifications de Wimbledon. Au niveau du classement, je serai déjà satisfait de revenir dans le top 200 d'ici la fin d'année. Me qualifier pour le tableau final de l'Open d'Australie serait une première satisfaction et un grand pas mais je ne met pas la pression. Je vais enchaîner avec deux Futures au Cambodge, deux Challengers en Australie, les qualifs de Dubai, la Coupe Davis et Indian Wells. Je vais essayer de profiter de mon classement protégé dans quelques gros tournois encore.
Justement, vous qui avez connu des tournois importants, jouer en Challenger, Future, est-ce vraiment un autre monde ?
D. U. : Quand j'ai la chance de jouer sur le Tour, je me dis toujours que je ne retournerai plus en Future (rire). Bon, là, avec ma blessure, je n'avais pas le choix. C'est compliqué car chacun s'arrache pour gagner des matches et tout simplement, gagner sa vie. Et les conditions ne sont pas toujours simples : pas de balles neuves pour s'entraîner, pas de ramasseurs, des arbitres pas toujours au niveau. Ce n'est pas toujours simple mais on doit faire avec.

2 commentaires:

  1. Interview intéressante d'un joueur que je ne connaissais pas! J'espère pour lui qu'il réussira à passer les qualifs!

    RépondreSupprimer
  2. J'apprécie ce genre d'interview, cela change un peu de montrer l'envers du décor, ce par quoi passe les illustres inconnus du circuit qui se battent pour essayer de vivre de leur passion. J'espère que vous pourrez en produire d'autres bien vite...

    RépondreSupprimer