lundi 27 décembre 2010

Tournois exhibitions : derniers tours de chauffe

Les premiers tournois ATP approchent (Doha, Brisbane et Chennai débutent à partir de lundi prochain) et la plupart des meilleurs joueurs du monde peaufinent leurs gammes dans les tournois exhibitions. On devrait avoir un premier sentiment sur la forme des uns et des autres alors que le premier grand rendez-vous de 2011, l'Open d'Australie, commence dans moins de 3 semaines désormais.
Le tournoi phare reste l'exhibition organisée à Abu Dhabi avec Federer et Nadal en tête de gondole. S'ils se retrouvent en finale, ils s'affronteront pour la 3e fois en peu de temps après les deux matches de charité de la semaine passée. On aura un oeil particulier sur le retour de Jo-Wilfried Tsonga après sa longue absence sur blessure. A suivre à partir du 1er janvier la traditionnelle Hopman Cup, épreuve mixte où l'on retrouvera notamment chez les hommes les deux autres principaux prétendants du moment, Djokovic et Murray. Pour l'anecdote, Mahut et Isner vont se retrouver pour un remake, version courte cette fois, de leur marathon de juillet dernier à Wimbledon.
Enfin, loin de tout ça, Nalbandian continue à se préparer en Amérique du Sud. Il affronte des vieilles gloires (Safin, Gaudio) et le jeune loup brésilien Bellucci à partir de ce soir. Il va s'en dire qu'on attend beaucoup de l'Argentin pour bouleverser l'ordre établi en 2011.
Le programme
Abu Dhabi
1/4 le 30 décembre : Tsonga - Soderling et Berdych - Baghdatis
1/2 le 31 décembre : Federer vs Tsonga ou Soderling; Nadal vs Berdych ou Baghdatis
Finale le 1er janvier
Hopman Cup (1 - 8 janvier)
Engagés chez les hommes : Djokovic, Murray, Mahut, Isner, Hewitt, Golubev, Starace, Bemelmans
Punta del Este
1/2 : Bellucci b. Gaudio 7/5, 7/5; Nalbandian b. Safin 6/2, 7/5
Finale : Nalbandian b. Bellucci 7/6, 7/6

2011 approche, c'est l'heure des pronostics !

Alors que la nouvelle année - et donc la nouvelle saison de tennis - approche, c'est l'heure des résolutions et évidemment des pronostics pour 2011. Voici livré pèle-mêle un petit délire matinal. J'aurai sûrement tort sur beaucoup de points, d'autres sont utopiques mais bon, ça fait du bien de rêver. On fera les comptes dans un an.
- Nalbandian va revenir au grand galop et frapper un grand coup dès l'Open d'Australie.
- Troicki, dans la foulée de la Coupe Davis, va atteindre sa première deuxième semaine en Grand Chelem.
- Nishikori, revenu de loin, réussit un grand US Open et déchaîne les passions au Japon.
- Le talentueux lituanien Berankis gagne son premier titre ATP.
- Comme Ivanisevic avant lui (mais en partant de moins loin), Roddick remporte enfin son premier Wimbledon après trois finales perdues.
- Isner gagne un Masters 1000 américain, de préférence au printemps (Indian Wells ou Miami).
- Djokovic remporte enfin un 2e tournoi du Grand Chelem.
- Federer lui, sera bredouille. Sa défaite inattendue à Melbourne l'enraye. D'autant plus qu'il se loupe à Roland Garros et ne regagne pas SON trophée à Wimbledon. Du coup, il coupe sa saison avant l'US Open.
- Pour le réconforter, il se dit que Murray, lui aussi, est toujours bredouille... mais totalement.
- Soderling ne supporte pas son changement de coach et sort du Top 10. De même que Berdych (trop de points à défendre) et Ferrer, usé.
- Bellucci refait le coup de Guga Kuerten à Roland Garros mais s'arrête en finale contre l'ogre Rafa Nadal.
- Verdasco, qui avait arraché deux Masters 1000 sur terre battue à la surprise générale, perd d'entrée à Roland Garros, sur abandon, contre un qualifié.
- Tsonga, pas blessé pour une fois, atteint la deuxième semaines des 4 Grands Chelems.

Vous en pensez quoi ? Hésitez pas, laissez vos pronostics !

jeudi 23 décembre 2010

Il faut sauver la Coupe Davis

Bon promis, après on n'en parle plus jusqu'au premier tour de l'édition 2011, début mars ! Une nouvelle fois, les instances de l'ATP et de l'ITF se sont réunies pour essayer de trouver une nouvelle formule concernant la Coupe Davis. Vraisemblablement une sorte de Coupe du Monde étalée sur 10 ou 15 jours. Je peux comprendre qu'on tente de redonner du souffle à une compétition où les meilleurs joueurs ont de plus en plus de mal à répondre présent. Mais ce n'est pas en se privant de l'essence même de ce qu'est la Coupe Davis qu'on y parviendra ! L'intérêt, le charme de cette épreuve est justement dans ce côté patriotique, le fait de jouer à domicile, devant son public. On l'a vu notamment lors de la dernière finale en Serbie, souvent, l'intérêt pour les spectateurs dépassent même le cadre sportif tant l'intensité, la fierté est grande. De plus, la règle de l'alternance pour désigner le pays qui reçoit, est idéale et ne frustre personne. Les affluences sont énormes partout dans le monde, quelle que soit la division où le niveau. Jouer la Coupe Davis sur terrain neutre, quel intérêt ? Faire du business, du fric pour les retransmissions télé peut-être mais autour du terrain, le public suivra-t-il ? Pas sûr.
S'il y a quelques choses à changer dans la formule actuelle, ce sont les dates. Placées soit juste derrière des tournois du Grand Chelem (les 1/4 après Wimbledon et les 1/2 après l'US Open), soit juste avant une tournée importante (le 1er tour avant la tournée US de Masters 1000), soit trop loin dans la saison (la finale début décembre), les rencontres sont pénalisantes. Pour redonner du clinquant à cette épreuve, il faudrait repenser ce calendrier. Vous me direz, les meilleurs pourraient toujours dire que ça ne change pas la donne et que ces rencontres alourdissent leur programme. Moi je réponds une chose : il faut savoir ce que l'on veut. Dans tous les sports, jouer, représenter son pays est un honneur et le summum d'une carrière. Certains ont l'air de l'oublier. Quand Federer prétend vouloir gagner un jour la Coupe Davis, soit. Mais encore faudrait-il la jouer ! Nadal lui s'y est consacré, l'a gagné et a déjà prévu d'être présent au 1er tour en 2011. Et les Français, bien que finaliste malheureux ce mois-ci, peuvent au moins se targuer d'être des modèles dans ce domaine.
Et vous, vous en pensez quoi ?

PS : je ne reviendrai pas spécialement sur les deux matches de charité joués par Federer et Nadal en ce début de semaine. Une victoire partout (46, 6/3, 6/3 pour le Suisse puis 7/6, 4/6, 6/1 pour l'Espagnol) mais aucun enseignement à tirer les deux joueurs n'ayant pas joué ces rencontres, et ça se comprend, à 100%.

mardi 21 décembre 2010

Viktor Troicki, le nouveau Verdasco ?

En voilà un qui n'est plus un inconnu en France ! Viktor Troicki, bourreau de Llodra et par la même, de tout le camp tricolore lors de la récente finale de Coupe Davis. On connaissait le talent énorme de ce jeune joueur serbe (24 ans) mais là où, moi en tout cas, il m'a étonné, c'est au niveau mental. Vainqueur de son premier titre à Moscou quelques semaines plus tôt, Troicki avait souvent la mauvaise habitude de passer toujours très prêt de l'exploit. Comme au 1er tour de l'US Open contre son illustre compatriote Novak Djokovic où il mena deux sets à un. Ou comme à Tokyo où il manqua deux balles de match contre le n°1 mondial himself, Rafa Nadal. Et là, voilà que dans ce dernier simple de finale de Coupe Davis, alors que tous les espoirs d'un pays reposent sur lui - on peut difficilement faire pire en terme de pression - il n'a pas dévié de sa route à un seul moment.

Si l'on se fie à l'histoire récente, ce genre d'exploit peut vous booster une carrière. Le meilleur exemple dans ce cas-là reste Fernando Verdasco. Talentueux mais fantasque, l'Ibère naviguait entre la 15 et 20e place mondiale avant qu'une sélection avec l'Espagne pour la finale 2008 en Argentine change le cours de sa carrière. Victorieux d'Acasuso en 5 sets le dimanche, il donna la trophée à son pays. Un mois plus tard, il atteint un mois les demi-finales de l'Open d'Australie et s'installe, durablement, dans le Top 10.
Actuellement 28e à l'ATP, Viktor Troicki a les moyens d'emprunter cette trajectoire, j'en suis persuadé. Les premières semaines de 2011 nous le diront rapidement.

dimanche 19 décembre 2010

Previews, suivis, bilans, comment ça marche ?

Petite info qui me vient à l'esprit du fait du post précédent. Vous trouverez sur ce site, une fois que la saison sera lancée, des previews chaque semaine sur les tournois à venir. Mais - et ce n'est pas parce que je ne veux pas me mouiller mais c'est beaucoup trop aléatoire sinon - ils n'interviendront qu'une fois le tableau final tiré au sort. La visibilité et surtout l'évaluation des chances de chacun sera beaucoup plus claire à ce stade-là.
De même, je tenterai d'assurer un suivi des tournois ATP le plus régulier possible. Et à chaque fin de semaine, vous retrouverez le bilan global, les tops, les flops et mes commentaires sur les événements des huit jours précédents. Je n'oublierai pas aussi de commenter les résultats des circuits Challengers et Futures car c'est souvent là que débutent ou renaissent les grandes carrières. Et les joueurs qui se débattent sur ces circuits secondaires ont autant de mérite que les autres.

Les Français ? Ah oui, les Français...

A quelques encablures de la rentrée tennistique, il faut bien y passer. Oui, le traditionnel dossier sur les Français. Ont-ils définitivement la loose comme on pourrait le croire avec la dernière finale de Coupe Davis ? Peuvent-ils étonner et gravir enfin les derniers échelons dans les Grands Chelems et les Masters 1000 ? Ou devra-t-on se contenter des accessits dans les tournois moins côtés du circuit ?
Vaste question dont il est difficile d'avoir une réponse tranchée. Je reste persuadé que nos représentants peuvent réussir des coups d'éclat. Après tout, pourquoi les Espagnols, les Argentins, les Américains auraient le monopole des beau parcours ? La finale de Tsonga à Melbourne en 2008 ne doit pas être un événement isolé. Être régulièrement en quart ou dans le dernier d'un Grand Chelem, cela doit être possible. Gagner, c'est autre chose, mais pourquoi pas.
Mais pour moi, le vrai handicap des Français dans cette course aux trophées majeur, il vient du reste de la saison. Hormis Tsonga et Monfils (et encore), ils ont un classement trop fluctuant et surtout trop éloigné du gotha mondial. Conséquence ? Comme on l'a souligné dans un post précédent, pour aller loin dans un tournoi, qui plus est dans un Grand Chelem (7 matches au meilleurs des 5 sets quand même), il faut ménager sa monture et hériter d'une part de chance au tirage au sort.

Si on prend l'exemple à venir à Melbourne. Tsonga et Monfils devraient être à peu près tranquilles jusqu'en huitièmes de finale. Mais pour le reste, Llodra et Gasquet auront du lourd dès le 3e tour. Je ne parle même pas de Simon, Benneteau, Chardy, Mathieu et compagnie qui eux, ne seront pas protégés du tout d'entrée de jeu. Condamnés à l'exploit très tôt, les Tricolores s'usent vite. Au mieux passent un obstacle pour mieux chuter plus tard. Regardez Gasquet l'an dernier à Roland Garros. Excellent sur terre dans les tournois précédents, on lui prédit un beau parcours Porte d'Auteuil. Résultat, il se coltine d'entrée Murray et bye bye Paris dès le 1er tour. Même chose pour Llodra, chaud comme la braise sur le gazon anglais mais cueilli dès son deuxième match à Wimbledon par le non moins vert Roddick.
Si en 2008 en Australie Tsonga avait mentir tout cette démonstration - "jouer Murray (encore lui !) d'entrée c'est une chance de m'ouvrir le tableau", disait-il - il en reste pas moins que sans une plus grande régularité durant toute la saison pour obtenir un classement stable, les Français auront toujours à gérer le genre d'aléascomme l'est un tirage au sort. S'il n'avait qu'à se soucier de leur tennis ça serait pourtant déjà largement assez...

Un Open d'Australie pimenté

Les méformes, blessures et à l'inverse, révélations, font que le classement ATP est régulièrement bouleversé. Mais ce qui nous attend en 2011, en particulièrement lors des premières semaines de la saison, sera sûrement un peu folklorique. Malgré le système de tête de série censé protégés les favoris (8, 16 ou 32 suivant l'importance du tournoi), les pronostics risquent d'être mis à mal. Et pour cause.

Jetez un oeil au classement actuel et vous comprendrez comment, notamment le premier Grand Chelem de l'année, en Australie, pourrait être animé dès ses premiers tours. Des garçons comme Lleyton Hewitt, Radek Stepanek, Ivo Karlovic, Fernando Gonzalez (lui ne reprendra qu'en février a priori) et surtout Juan Martin Del Potro, ont considérablement chuté dans la hiérarchie mondiale suite à des pépins physiques. Ils ne seront donc pas tête de série et on pourrait se retrouver avec des 1er tours incongrus du style Federer - Hewitt, Nadal - Del Potro, Djokovic - Karlovic ou bien d'autres.
De même, des joueurs comme Nalbandian (27e) ou Davydenko (22e), devraient vite se retrouver dans les pattes des meilleurs, tôt dans le tournoi. Voila qui va sérieusement pimenter la compétition à Melbourne qui est déjà, historiquement, le lieu de nombreuses surprises (victoire de T.Johansson, finales de Tsonga, Baghdatis, Clément, Schuettler, etc..).

C'est déjà la rentrée ?

Je sais pas pour vous, mais autant il y a encore quelques saisons je trépignais durant cette courte mais ennuyeuse intersaison de tennis, autant en 2010, je ne l'ai pas vu passer. Peut-être parce que je me suis focalisé longtemps, comme la plupart des Français, sur la finale de Coupe Davis. Et qu'avec la défaite à la clé, deux petites semaines sans tennis ça n'était peut -être pas plus mal
Mais c'est aussi parce que depuis peu fleurissent les matches exhibitions, les tournois de préparation un peu partout dans le monde. Alors que la saison ne commence normalement que le lundi 3 janvier à Doha, Brisbane et Chennai, on aura pourtant eu le loisir de constater l'état de forme de nombreux favoris ou outsiders pour 2011. En Argentine, en Espagne mais aussi aux Emirats Arabes Unis ou à venir en Australie avec le fameux tournoi de Kooyong, le tennis est devenu fervent, comme le football, des matches amicaux.
C'est paradoxal. D'un côté on pourrait se dire que c'est normal, avant de rentrer dans la compétition officielle, pourquoi ne pas se chauffer gentiment. Mais ce sont pourtant pas ces joueurs-là qui se plaignent d'une coupure trop courte en fin d'année ? Ces joueurs-là, y compris les meilleurs (Federer, Nadal ou autre) qui prétextent la fatigue et la gestion de leur calendrier pour refuser de participer à tournois ATP 250 ou 500 qui rêveraient de les accueillir mais à qui les pontes du tennis actuel préfèrent les dollars ou euros des organisateurs d'exhibitions. Pas très crédible tout ça je trouve.
Enfin. Pour l'instant, ce qu'on peut tirer de ces matches officieux c'est... pas grand chose. Les Argentins dominent en Argentine (finale Nalbandian - Monaco à Buenos Aires) et les Espagnols dominent en Espagne (finale Almagro - Robredo à Bilbao). Ce dernier me fait penser qu'il faudra toutefois faire attention à ces joueurs qui reviennent de blessure et qui, le couteau entre les dents, sont des candidats crédibles aux habituelles surprises du mois de janvier et de son premier Grand Chelem.

Les résultats des tournois de préparation

Buenos Aires (Arg)
Nalbandian b. Chela (7/6, 6/4); Blake b. Fish (6/4, 6/4); Chela b. Safin (6/7, 6/1, 6/1); Monaco b. Fish (6/4, 6/4); Nalbandian b. Safin (6/4, 7/5); Monaco b. Blake (6/2, 6/4)
Finale : Nalbandian b. Monaco (7/6, 6/3)

Bilbao (Esp)
1/4 : Almagro b. Raonic (6/4, 6/7, 7/6); Kohlschreiber b. Granollers (4/6, 6/2, 6/2); Ferrer b. Olaso (6/1, 7/6); Robredo b. Ljubicic (7/6, 6/1)
1/2 : Almagro b. Kohlschreiber (6/2, 6/3); Robredo b. Ferrer (6/4, ab.)
Finale : Robredo b. Almagro (7/6, 6/3)